Même si une comparatif des sites de paris sportifs a indiqué qu’ils gagneraient le titre serait facile, au début du siècle, l’équipe nationale de basket des Etats-Unis a connu l’une des pires humiliations de son histoire. Il s’agit de sa déroute à domicile lors du Mondial de Basket d’Indianapolis qu’a accueilli le pays de l’oncle Sam en 2002. En un laps de rencontres, la redoutable Dream Team a vu tomber son mythe au point de finir son mondial à une piètre 6ème place. Jusqu’à aujourd’hui encore, les causes de cette déculottée agitent les débats. C’est la raison pour laquelle cet article revient sur les réelles raisons de cet échec cuisant.
Une préparation insuffisante
La préparation d’une campagne de mondial de basket se doit être délicate et méthodique, même quand il s’agit de la Dream Team. Mais en 2002, la Team US a bénéficié d’une préparation tronquée, biaisée ou insuffisante. C’est du moins la raison générale invoquée par tous les médias à l’époque. Il faut dire que la Team US n’a disputé que deux matchs pour préparer son mondial. C’était un bien maigre ratio de match pour une équipe qui entendait défendre valablement ses couleurs dans une compétition mondiale de plus en plus relevée.
Par ailleurs, l’équipe américaine au cours de ses deux matchs de préparation n’a affronté que des équipes modestes. En effet, les matchs amicaux disputés face à la Chine et contre l’Allemagne n’étaient pas d’un niveau relevé pouvant bien conditionner la sélection américaine.
À cela, il faut ajouter le fait que les basketteurs américains n’ont bénéficié que d’un court rassemblement de 13 jours pour préparer leur compétition mondiale. En un délai si court, il est très difficile de bien caler les automatismes et tactiques.
L’absence des supers stars NBA
L’un des facteurs majeurs de la déroute de la Team US lors du mondial américain de 2002 se trouve être la grande absence des supers stars NBA. En effet, la composition de l’équipe américaine de 2002 n’avait rien de celle qu’avait pu être la Dream Team lors de ses grandes gloires de 1992 et 1994. La sélection américaine de 2002 ne comptait plus en son sein de grands noms comme Magic Johnson ou Mickael Jordan.
La majorité des 15 meilleurs joueurs de la NBA qui devaient normalement être de cette sélection ont tous opposé un refus à l’appel du sélectionneur. Bon nombre d’entre eux ont justifié leur empêchement par des raisons de blessures ou de fatigue. Ce refus peut s’expliquer par le rythme physique intense des matchs du championnat national. Pour rappel, une saison en NBA compte plus de 100 matchs pour toutes les grandes vedettes.
Ainsi, des stars comme Kobe Bryant Shaquille O’ Neal, Tim Duncan, Allen Iverson, ayant accumulé assez de fatigues lors de saisons interminables, éprouvaient peu d’intérêts ou de motivations à répondre à l’appel de la Team US.
L’émergence des nouvelles nations de basket
La fragilité dont a fait preuve la Team US lors du mondial d’Indianapolis en 2002 s’explique également par la forte montée du niveau du basket hors des USA. En effet, dix ans avant cette déroute, la NBA comptait seulement 7 joueurs européens. Ce chiffre a triplé passant à 26 basketteurs à la veille de la compétition. De plus en plus de vedettes de la NBA provenaient de l’étranger et s’imposaient comme des maillons essentiels. Tout ceci a favorisé progressivement l’émergence de nouvelles nations puissantes comme l’Argentine, la Yougoslavie et l’Espagne, lesquelles ont humilié la Team US sur ses propres terres durant ce tournoi.