Les rapports entre la corporation des joueurs américains de basket et leurs propriétaires ainsi que la ligue n’ont pas toujours été tendres. À bien d’occasions, ces rapports ont débouché sur des crises qui ont entraîné la suspension totale des activités sportives en NBA. Pour comprendre les tenants et aboutissants de tels mouvements sociaux, cet article effectue un retour sur les grandes grèves ayant secoué le secteur du basket américain.
La première grève
On ne peut aborder l’histoire des mouvements de grèves des basketteurs américains sans parler du lock out du 1er juillet 1995. En effet, les joueurs et propriétaires des franchises se disputaient les clauses du luxury tax et le plafonnement des salaires des débutants. D’après le New York Times, le syndicat des basketteurs exigeait un retrait de l’amende qui frappe les salaires hors plafonds (luxury tax). Par contre, les propriétaires de franchises de leur côté souhaitaient régir les salaires des rookies, qui à l’époque, bénéficiaient de contrats sans plafond. En fin de compte, le bras de fer se termina trois mois plus tard à l’avantage des patrons. Ceux-ci parvinrent à maintenir la luxury tax tout en obtenant le plafonnement des salaires des rookies.
Le lock out à propos des droits télévisuels
Les basketteurs partent une deuxième fois en conflit avec la ligue en 1996. La grève ne dure que quelques heures et aboutit très tôt à un accord de dénouement. La pomme de discorde entre les deux parties concernait les droits télévisuels qui s’élevaient à 50 millions de dollars. Alors que la ligue entrevoyait un partage égal des revenus, les athlètes entendaient plutôt s’approprier l’intégralité des droits. Finalement les joueurs obtiennent après négociations la moitié des droits plus 14 millions de dollars sur leurs revenus sur 4 ans.
La plus longue grève
La plus longue durée de grève en NBA est celle du 1er juillet 1998 au 6 janvier 1999. Durant un long semestre, le syndicat des joueurs défendu par Patrick Ewing a revendiqué la suppression de la clause restricted free agent à laquelle tenaient beaucoup les patrons de clubs. Le bras de fer fut alors remporté par les propriétaires de franchise qui ont sauvegardé la clause du restricted free agent et plafonné le salary cap pour un club à 30%.
Le lock-out de 2011
Un autre lock-out important du championnat américain de basket fut celui du 1er Juillet 2011 au 08 décembre 2011. C’est autour du plafonnement salarial qu’a porté ce nouveau litige entre les principaux acteurs de la NBA. Défendant l’idée d’une amélioration de la concurrence, David Stern soutenu par les propriétaires a voulu faire la mise en place d’un plafond des salaires contre l’avis des joueurs. Le dénouement de cette profonde crise a été l’annulation de la pré-saison du training camp et la réduction du calendrier à 66 rencontres par club.